Le tailleur gris. Andrea Camilleri

Après deux semaines assez chargées, je vais enfin pouvoir me poser afin d’écrire quelques avis lectures en retard. Et aujourd’hui, on va commencer avec un polar tout droit venu d’Italie.

 

 

Synopsis

Le directeur d’une banque, à la retraite, a épousé en secondes noces une veuve bien plus jeune que lui, Adele, dont on découvre peu à peu la double personnalité. Affamée de reconnaissance sociale et parangon de respectabilité, elle est aussi dotée d’un appétit sexuel sans bornes et sans morale, au point d’imposer à son vieil époux la présence d’un jeune cousin qui sait la satisfaire. Est-elle totalement insensible ou aime-t-elle en réalité son mari plus que tout ? Le vieil homme creuse l’énigme. Tout en perçant à jour les faux-semblants d’une société bourgeoise qui affecte la bienfaisance et pratique le compromis mafieux, tout en acceptant sa déchéance contre quelques moments de bonheur sensuel, il découvre des facettes contradictoires d’Adele, incroyable figure féminine, en attendant le jour où elle revêtira le tailleur gris…

 

 

Mon avis

Du haut de ses 85 ans, Andrea Camilleri a une bibliographie bien fournie. Pour ma part, c’est le premier livre que je lis de lui. Et même si je n’ai pas été emballée à 100%, ce ne sera certainement pas le dernier. Car il y a quand même pas mal de choses qui m’ont plues dans ce roman.

 

L’histoire est donc celle d’un banquier retraité et de sa femme plus jeune de 20 ans. Monsieur et madame font chambre à part, et monsieur est bien perturbé d’apprendre que Madame ne fait pas chambre à part avec tous les hommes. L’aime-t-elle ? Veux-t-elle jouer avec lui ? Et finalement, qui est donc cette femme aux mœurs qui semblent bien légères ? C’est ce que voudrait bien découvrir ce banquier fraîchement retraité. Mais comment mener son enquête sans donner l’air d’espionner ? Et puis à quoi vont mener toutes ces découvertes et révélations ?
Puis, à cela vont s’ajouter les premiers symptômes de la maladie. De cet instant, les choses vont basculer, aussi pour lui que pour Adele, sa femme. Les relations se font différentes, ce qui va amener le mari à ce poser encore plus de questions quant à l’amour que sa femme lui porte. Et vice-versa.

L’histoire n’a rien de vraiment joviale, c’est certain. L’auteur nous décrit une bribe de vie faite de mensonges, de trahison et de maladie. Et le ton employé colle d’ailleurs très bien à cette ambiance morne. J’ai trouvé qu’il y avait dans cette écriture quelque chose de rétro, et je m’imaginait aisément un vieux polar en noir et blanc. Pour ma part, j’ai été bien plus conquise par la plume de l’écrivain que par l’histoire elle-même que j’ai trouvé parfois un peu trop pesante. J’ai eu plusieurs fois l’impression que l’histoire tournait en rond et que le personnage principal se complaisait dans cet état de fait. Sauf que moi, en tant que lectrice, il y a un moment où j’ai besoin que les choses avancent, où j’ai besoin de renouveau. Alors bien sûr, j’ai bien compris que l’auteur voulait faire prendre son temps à son personnage, mais il en  prend trop ! Fort heureusement, l’écriture très agréable minimise ce défaut, et c’est pour cette raison que j’ai bien envie de découvrir d’autres romans de cet écrivain.

 

Au final, cela restera une lecture très sympa, mais pas la lecture de l’année.

 

Une réflexion sur “Le tailleur gris. Andrea Camilleri

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