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Article TRANCEndant

J’ai beau aller très régulièrement au cinéma, il m’arrive encore de passer à côté de certaines bandes-annonces. Ce fut le cas pour Trance. Avant d’aller voir ce film, aucune image ne m’était parvenue. Enfin, aucune vidéo, parce que les images, j’en ai vu quelques unes sur le net.
Et donc, après lecture du synopsis, je me suis dit que ouais pourquoi pas, ça peut être sympa. En plus il y a de bons acteurs. Je ne suis pas une grande admiratrice de Vincent Cassel, ni de James Macavoy, mais disons que ce sont deux acteurs que j’aime bien et dont j’apprécie le jeu, généralement.

Synopsis

Commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, Simon se fait le complice du gang de Franck pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, Simon reçoit un violent coup sur la tête. À son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck engage alors une spécialiste de l’hypnose pour tenter de découvrir la réponse dans les méandres de l’esprit de Simon…

 

Mes impressions

Trance, c’est le genre de film que je classerais dans la catégorie « De bonnes idées, mais peu mieux faire. Trop brouillon ».
Ce thriller psychologique a en effet de bonnes bases à son actif : des acteurs qui se débrouillent plus que bien, une idée de scénario qui a de quoi promettre des rebondissements, de revirements de situation et autres surprises, un réalisateur qui a su montrer par le passé qu’il était capable de faire du très bon (Trainspotting ou 127 heures par exemple). Bref, y avait du potentiel pour faire un très bon film.
Le problème, c’est que l’histoire est tellement alambiquée par moment (souvent, en fait) que j’ai fini par m’y perdre et à ne plus savoir comment faire pour m’y raccrocher. Quoique en fait non, ce n’est pas tant l’histoire en elle-même qui est compliquée que la façon dont Danny Boyle a décidé de nous la raconter.

Tout au long du film, le spectateur va se trouver confronté à l’esprit du personnage principal, il va tenter de deviner ses pensées, se retrouver face à son passé, essayé de démêler le vrai du faux… bref comme dans tout bon thriller ou la psychologie est mise en avant. C’est sûr, Trance c’est le genre de film qu’il vaut mieux aller voir un jour où l’on a tous les neurones à l’endroit, et en état de marche.
Là où pour moi le scénario a pêché, c’est que à trop vouloir perdre le spectateur dans les méandres psycologiques ou bien les limites du réel et de l’imaginaire du personnage principal, Danny Boyle a rendu l’histoire trop brouillonne, trop compliquée. A force d’être entraînée sur de fausses pistes, de ne plus savoir où j’en suis, je n’ai pas aprécié ce film comme je l’aurais souhaité.

Pourtant, j’aime, moi, les films qui jouent avec les degrés de réalité, qui flirtent entre le vrai et le faux, les film où j’essaie de comprendre, de me mettre à la place du personnage. Seulement, j’aime aussi quand j’ai une réponse concrète, ou à défaut une fin qui me laisse une piste permettant d’extrapoler, d’interpréter, d’imaginer une suite, une fin ou un dénouement quelconque. Avec Trance je n’ai pas pu tant l’histoire s’emmêle sur elle-même. Pour faire simple, je trouve qu’il manque au scenario de la simplicité.

Dans ce film, on comprend rapidement que les personnages sont tous liés les uns aux autres, sans toujours savoir comment ni pourquoi. Au fur et à mesure du film, on les découvre, on en apprend plus sur eux, on va de révélation en stupéfaction, chacun dévoile sa face cachée. Et ça, c’est plutôt cool pour ce genre de film. Oui mais voilà. A force de voir tel personnage ainsi, avant de découvrir qu’il est en réalité comme ça, qu’en réalité il était pas contre l’autre personnage mais son complice, mais que finalement non l’autre l’a manipulé mais que en fait c’est pas lui qui l’a manipulé, mais c’est le premier qui mène la barque, mais que oh suprise ! en réalité ce n’est pas le premier qui manipule, mais… Au bout d’un moment j’ai envie de dire Stop ! Arrêtez de balancer des rebondissements qui finissent par embrouiller la tête. Trop de rebondissement nuit au rebondissement. J’vous dit, parfois faire simple est direct est bien plus efficace que d’essayer de faire tourner le spectateur en bourique.

 

Après cette diatribe finalement fort peu positive, vous serez certainement étonnés si je vous dis que ce film est loin d’être mauvais. En effet, les acteurs sont excellents dans leurs rôles respectifs. Vincent Cassel en truand, James McAvoy en homme tourmenté, ou bien Rosario Dawson dans le rôle de la psy hypnotiseuse, elle-même ressassant beaucoup de soucis personnels, tous les trois sont très convainquants. Et à mes yeux, cela sauve en grande partie ce film au scenario trop brouillon.

 

Bref, à vous de décider si oui ou non vous avez envie d’aller voir ce film.